CHARLOTTE SIMONNET
GLIMPSE

PRIX RUBIS MÉCÉNAT 2024

EN PARTENARIAT AVEC LES BEAUX-ARTS DE PARIS
ÉGLISE SAINT-EUSTACHE, PARIS, FRANCE

Née en 2000 à Besançon, Charlotte Simonnet étudie actuellement aux Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Tatiana Trouvé et de Dominique Figarella, entrant en 5ème année en septembre 2024. Elle a également étudié au Royal Institute of Art de Stockholm dans l’atelier d’Asier Mendizabal d’août 2023 à janvier 2024. 

Les sculptures et installations de Charlotte Simonnet sont construites selon un rapport d’oxymore ; une logique des contraires où des formes et symboles empruntés à l’architecture, à l’industrie, à la nature et à l’ornementation sont hybridés. Ces oppositions lui permettent de créer des espaces où l’intérieur et l’extérieur, le visible et l’invisible se confondent. 

Elle utilise ces hybridations pour créer des sculptures se situant entre hostilité et bienveillance, dont plusieurs d’entre elles évoluent dans une dynamique de croissance et de dissémination. Ces hybridations se positionnent comme des métamorphoses, des moments figés appartenant à la transformation d’un état vers un autre. C’est le moment de basculement entre le réel et la fiction, la science et l’alchimie. Ces sculptures contaminent l’espace, se développant à travers l’architecture du bâtiment en imitant des comportements assimilés à des milieux naturels et industriels. Elles se propagent sur les structures des lieux d’exposition et également parfois sur les oeuvres d’autres artistes. 

Ce processus permet à l’artiste de créer une réalité propre à l’espace d’exposition interrogeant l’équilibre existant entre habiter un environnement et le construire. Les milieux perturbés produits par ces pièces peuvent être perçus comme des tissages où les liens existants entre structures urbaines, sociales et biologiques viennent s’entremêler, se superposer et se confondre. 

Charlotte Simonnet est la lauréate 2024 du Prix Rubis Mécénat en partenariat avec les Beaux-Arts de Paris, qui propose aux artistes émergents de l’école de créer une installation inédite pour l’église Saint-Eustache. Avec l’accompagnement de la commissaire d’exposition Stéphanie Pécourt, elle présente à l’automne 2024 l’installation Glimpse.

Avec Glimpse, Charlotte Simonnet rend hommage à la notion de communauté qui imprègne l’église Saint-Eustache. En déclinant et repotentialisant la forme de la corde, l’artiste évoque le lien tissé entre l’église et ses résident·es, et fait la part belle au travail des matériaux et à leur relation avec l’architecture de l’église. Cette installation rhizomique envahit l’espace de l’église entre deux colonnes du bas-côté et cinq chapelles, selon un principe de dissémination très présent dans le travail de l’artiste.

L’installation principale, composée de cordes réalisées en verre de vitrail et fer à béton, lie entre elles des colonnes de l’église tandis que des plaques en cuivre frappé sont disséminées au cœur des chapelles. Évoquant la pratique des ex-voto, ces plaques de cuivre martelées sont le fruit d’une collecte d’objets réalisée par l’artiste auprès des paroissiens et visiteurs occasionnels du lieu et laissent apercevoir la contreforme des objets donnés, dispersées ensuite dans l’église, telles des plantes épiphytes (organismes qui poussent en se servant d’autres plantes comme support). Elles sont ensuite rendues aux donateurs une fois l’exposition finie, liant ainsi l’artiste et les paroissiens avec comme point de rencontre, Saint-Eustache, le lieu qui les accueille.